Ecrire à quatre mains
Episode 5

Il fallait bien que ça arrive un jour !
Odile écrivait pour ses ateliers Théâtre, mettait en scène
« Salina » de Laurent Gaudé et « Le Conte d’hiver » de Shakespeare …. J’apprenais à faire des canaris de tradition malienne.
-« J’aimerais écrire dans la terre… »
-« Comme les tablettes sumériennes ? Toute une épopée si tu veux ! »
-« J’aimerais raconter l’histoire d’une femme… »
-« Potière… »
-« Jeune… Elle ne peut pas avoir d’enfant… »
-« Ah ? Et ? »
-« Elle apprend un jour que sa mère… »
-« N’est pas sa mère… Ça se complique ! »
-« Oui, oui, c’est ça… »
-« Et elle l’apprend comment …Que sa mère ?… »
-« Comme ça…Par hasard… »
-«Un pèlerinage… »
-«Un pèlerinage ? »
-« La fille a fait un vœu…Elle part…Elle marche…Comme un rituel de fertilité…Une prière quoi ! »
-« Oui, oui c’est ça…et elle s’appellerait…Gaïa…
Tu m’aides ? »
-« A quatre mains ? »

L’histoire s’écrivit dans la terre, sur le papier, le long des chemins de halage.
Cela devint : Amé Gaïa.

Par Marie Tuffin
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