« Qu’est-ce qu’on a ri ! »
La vie de Odette Simonneau est un théâtre où tournoient les chapeaux !
Celui de sa mère, (le chapeau), orné d’une magnifique plume d’autruche, déclenchera un inoubliable fou-rire, né d’une situation entre surréalisme et tragédie !
» Nous étions en 45- 46. C’était après la guerre. Tous les tissus n’étaient pas disponibles. Donc Mme Simon qui était revenue, nous dit : « Pour le mariage de Melle Arlette, prenez donc le smoking de mon mari. Comme ça, votre fils sera habillé. » Sauf que Mr Simon était plus petit que mon frère qui faisait bien son mètre 80. Mon frère enfile donc le smoking. Les manches lui arrivaient… pas tout à fait où il fallait. Le pantalon, n’en parlons pas : il arrivait au-dessus de la cheville. Papa avait ressorti le costume qu’il avait acheté pour l’enterrement de son père. Sauf qu’il avait pris un peu de ventre. Alors, il boutonnait bien un bouton mais pas celui du milieu. Moi, j’avais une robe blanche avec un lacet en velours. C’était convenable. Et maman s’était fait faire un beau costume avec un chapeau. Un beau chapeau… «