« Demandons comédienne pour jouer « Les deux orphelines » dans les patronages ! »
Croiser la roulotte du Théâtre Forain sur sa route, et monter à bord sans avoir pris le temps de nouer son baluchon ! On se croirait dans un film de Chaplin ! Odette avait cette « trempe », comme on dit. Un brin de folie suffisamment monté en graine pour l’entrainer dans de folles aventures ! La voilà embarquée sur le manège des comédiens ambulants, loin des conservatoires et des fauteuils en velours rouge. Une école de l’improvisation, de la débrouille, de la rue, de la place publique ; une école de la vie, dont elle ressortira étourdie, émoustillée, et bien vivante !
« Comme décor, il y avait une forêt peinte sur une bâche qui représentait tous les extérieurs, la ville de Paris y compris. Pour les intérieurs, la bâche se retournait : une porte et une fenêtre y étaient dessinées. On m’avait donné une jupe que je mettais par-dessus mes vêtements et un fichu sur la tête… Mais j’avais un problème : les acteurs tenaient au moins quatre rôles chacun. Comment savoir qui était qui ? … »